Hors-Série Rail Passion N°41 - Le rail en Bretagne et Pays de la Loire

EDITO 
Le marchepied du mécanicien Aujourd’hui, Brest, Quimper et Le Croisic, d’un coup de TGV, sont à la périphérie de Paris. Cinquante ans plus tôt, l’heure était au « désenclavement de la Bretagne », tandis que rallier Nantes depuis la capitale supposait un relais traction au Mans, suivi d’une étape en diesel. Pour les Bretons, la caténaire s’arrêtait à Rennes. C’était l’époque de la mythique pancarte « Marchepied du mécanicien », qu’un agent de manoeuvre positionnait au bon endroit sur le quai, avant l’arrivée du train en provenance de Brest : diesel CC 72000 en tête et voitures Ocem à rivets apparents ou régionales Ouest. Le 72000 « tirait » jusqu’à la pancarte, et l’agent « coupait » derrière l’engin qui repartait « haut-le-pied » pour le dépôt. Une tranche de « forcement » au départ de Rennes attendait en aval des aiguilles de sortie côté Paris, BB 25200 titulaire en tête, pour venir « refouler » sur la rame à quai. Des habitués y étaient déjà régulièrement installés, qui étaient montés une bonne dizaine de minutes plus tôt, lors de son stationnement préalable sur la même voie, où le train pour Paris était affiché… À présent, ces manoeuvres de corps d’armée nous semblent appartenir à la préhistoire du rail. La conquête de l’Ouest par le TGV a décidément tout changé.



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